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Disonnance
Le véhicule se stoppe.
La porte s’ouvre sur un silence retentissant. Bientôt, il laisse percevoir une musique lointaine : un mélancolique sanglot de nobles violons, berce de notes rares le grand espace vide et insalubre.
De temps en temps, un coup de portière détonne comme un coup de feu. Le silence factice tremble.
Et c'est seule; au milieu des rangées d'identiques monstres endormis, alignés sagement dans leurs mêmes cases blanches; que j'avance sous la froide lumière électrique.
Des ombres croisent ma vie, en ce lieu, sans même me concéder un regard. Puis elles disparaissent, s'engouffrent dans le sombre éclairage brisant la nuit artificielle. Rejoignent simplement l’anonymat qu'elles n'avaient jamais vraiment quitté.
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