• Sur le ventre, centre de l’étroit univers individuel, une tête se pose. La pression familière et réconfortante se mêle alors au nœud que  tisse la peine dans le ventre creusé par la faim et contracté par la peur.  A ce contact tout se brouille, se confond, s’entrechoque. Soudain, la tête remue légèrement. La peau rencontre la peau. Un espoir humide. Un seul. Puis la tête redevient inanimée. Au milieu des débris gisants dans le ventre ravagé, émerge lentement un papillon virevoltant. A sa suite, un millier d’autres, majestueux, nobles. Ils agitent tendrement le ventre et le souffle ardant de leurs battements lui réinsuffle la vie. Le voilà envahit d’une amante chaleur protectrice. Les papillons dansent encore un temps puis sombrent dans le creux d’une nouvelle faim. Plus douce, plus profonde, elle chatouille tendrement le ventre.


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  • Seul.

    Égaré dans la ville grouillant de piétons bourdonnants et de voitures grondantes. Il marche, mécanique, les point serrés dissimulés dans ses poches prêtes à éclater, les yeux baissés : tête à tête avec le sol crotté.

     Un léger signe distinctif, une marque inscrite au fer rouge sur son front. Les regards insistants ne sauraient le délaisser ne serait-ce qu’un instant. La foule anonyme le transperce et le met à nu. Il tente d’en faire fit, de ne pas laisser transparaître haine, gêne, colère, honte ou fatigue.

    Ainsi,  souhaite-il protéger son âme des profanations subis par sa chaire. Comme si les liens étroits les unissant ne l’avaient pas déjà  enserré et étouffé. Il tente, désespérément, de se rattacher à une fourmi galopante, à un évasif chant d’oiseau, aux susurrations de l’eau courantes…

    Ne surtout pas laisser paraître le moindre signe de faiblesse, la moindre faille. Pas de défaillance possible face à l’inhumaine humanité.

     

    Mais pour dissimuler la fierté éraflée, ne saurait-il pas préférable de relever la tête et de darder sur ces vautours émotionnels un regard froid et orgueilleux ?


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  • Dans un premier temps, vous vous dévêtez avec empressement, vous débarrassant ainsi de ce qui comprimait votre ventre pesant. Soudain, vous vous immobilisez. L'air soucieux et le regard inquisiteur vous refermez furtivement la porte négligée sur votre honteuse demie nudité . Ainsi, dans l'intimité humide de cette étroite pièce, vous n'aurez plus à considérer la vulnérabilité de votre état. Il ne vous reste plus qu'à inciter votre corps à épouser la forme du siège immaculé. Il est frais sous vos cuisses nues, apaisant. Vous vous détendez instantanément. Une profonde respiration. De florales fragrances fugaces. Artificielles.

    Le moment est venu. Sous l'effort, votre corps s'ouvre et laisse échapper les restes des substances nourricières ingérées. Le soulagement est immédiat. Le poids de tous les excès passés semblent vous avoir soudainement été  ôté. Vous retrouvez alors avec ravissement une sensation proche d'une douce faim  de ventre délicieusement creux.


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  • Les jambes ankylosées, on s'agite, on tente de trouver un équilibre insaisissable. On ressasse d'insolubles problèmes quotidiens. Et puis, on abandonne. La superficialité n'ayant plus sa place en ce lieu isolé de tout. Seules comptent les jambes douloureuses et le cœur instable.

    On se laisse enfin choir sur la terre meuble, moelleuse, presque accueillante, la primordiale sécurité des vêtements ayant cessé d'être lancinante. 

    Dans un premier temps, on savoure la tant convoitée quiétude corporelle. Puis, les yeux ouverts sur le petit coin de campagne devenu familier, on ne contemple bientôt plus rien. On ne pense plus qu'aux fraîches caresses du vent et à la chaleureuse hospitalité de la terre.

    Progressivement les pensées s'échappent et s'égarent. Suivant le fil d'une logique biscornue, elles s’enfilent comme des perles sans qu'on ait à leur fournir la moindre impulsion.

    Cet instant ne peut avoir pour initiateur qu'un moment d'attente indéfini et creux comme celui-ci. On sait qu'on ne peut être que là, nulle part ailleurs, et que les secondes, habituellement si précieuses sont destinées à être perdues.

    Alors oui, on s'abandonne enfin. Il n'y a plus rien d'autre à faire que de laisser les pensées triviales se faire en nous, sans y opposer la moindre censure morale, sans se contorsionner vainement l’esprit en songeant à ses soucis.

    On n'est plus vraiment conscient et pas tout à fait absent. Plus de douleur, plus de troubles. Spectateur de ses propres pensées, on découvre même de nouvelles facettes d'un nous plus simple, plus spontané.

    Le Vent frai et la Terre chaude.

    Pourrait-on un jour être plus proche de la plénitude, qu'en cet instant où on attend rien, car rien ne peut être désiré ? Et où rien n'est plus important que de respirer et que de laisser ces pensées filer ?

    C'est en cette période de latence à la durée indéfinie que l'ataraxie et enfin effleurée.


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  • La scène est plongée dans le noir, les spectateurs peuvent uniquement discerner une paire de pieds allant et venant frénétiquement ainsi qu'une horloge au mur annonçant 21H28 en chiffres pourpres.

    -Toujours rien ?

    -Non. Rien.

    -J’avais décidé de te faire confiance.  Pour une fois, une unique fois, je voulais te croire. Y croire. Je me disais « Et si… » Je me disais que enfin, peut-être, ça serait possible. Je me suis laissée emportée… J’ai collecté avec une allégresse tremblante tous les mensonges que tu te faisais à toi-même. J’ai été tellement naïve. Non, pas naïve. Crédule. Ou simplement stupide. La prochaine fois, rends moi un service : Ferme-la. Putain juste ferme là ! Va prêcher tes inepties à qui voudra bien de ton venin. Sois dévouée et naïve, crédule, ou stupide puisque tu aimes tant souffrir, mais ne m’approche plus avec tes aveugles paroles mielleuses. Je n’y crois plus. Je ne crois plus en rien.

    Une lumière circulaire blanche nait lentement au centre de la scène. Elle s’élargit petit à petit. Le public peut commencer à distinguer des miroirs de toutes les formes et tailles sur les côtés du plateau. Au fond de ce dernier repose un lit. Dans le coin avant, à cour, se trouve un bureau, et sur ce dernier, un ordinateur dos au public. Les spectateurs peuvent enfin être sûrs qu’il n’y a qu’une femme sur scène et qu’elle se parle à elle-même. Cette dernière est habillée de vêtements sombres et amples.

    - Quelqu’un a dû te contacter maintenant, non ?

    -Non.

    -Je sais, tout semble plutôt mal parti, mais si tu attends, juste un peu, je suis sûre que…

    -Que quoi ? !Ils sont tous, absolument tous, partis, n’est-ce pas ? Ne mens pas ! Tu auras beau dire tout ce que tu voudras je ne te croirai plus. Vois ! Tout est vide et froid. Et si tu dresses l’oreille tu n’entendras rien, rien si ce n’est l’agonie du silence égorgé par ma souffrance! Il n’y a plus personne.

    Elle se dirige vers l’un des miroirs pour se faire face, voir son visage baigné de larmes intensifie ses pleurs. C’est d’ailleurs ce qu’elle semble rechercher.

    -Personne tu m’entends. Il n’y a pas le moindre regard pour se poser sur moi, il n’y a pas la moindre oreille à qui me confier, pas la moindre main pour essuyer tendrement les larmes qui inondent mes joues. Regardes les couler à flot, je suis malheureuse, cela est indéniable puisque je pleure ! Et c’est leur faute à tous, ta faute à toi ! Je suis seule. Je suis née seule et je crèverai seule ! Cette absolue absence d’amour semble m’être échue. C’est si injuste, j’ai pourtant essayé de toutes mes forces de leur donner assez pour qu’ils soient heureux, pour ne pas qu’ils m’abandonnent comme tous les autres… Ils doivent être tous ensemble à l’heure qu’il est, en train de boire un verre ponctuellement, de danser à tout bout de champ et de refaire le monde de temps en temps. Et moi je suis seule.

    Elle sort son téléphone, l’allume alors qu’elle est écartelée entre espoir et résignation. Mais elle ne voit rien, l’éteint et le range brusquement dans sa poche.

    -Je te pensais moins pitoyable que cela. Tu te sens obligée de travestir ton malheur pour tenter de le rendre digne de celui des plus tragiques héros. Seulement, ce qui t’arrive est trivial. Tu es seule ? Sans doute, mais cela n’est surement pas dû au sort qui s’acharne sur ta misérable personne, ou aux manques de jugement de tous les êtres humains qui ont croisé ta petite et tortueuse route. Et puis quoi, la solitude, qu’est-ce à côté de la faim, de la peur, du froid…  Ton aventure n’est en rien épique, tu ne te relèveras pas toute seule,  encore et encore, te hissant petit à petit vers le sommet pour enfin épouser ton grand destin. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu ne vaux rien, tu ne fais que gémir et te complaire dans ton supposé malheur. Tu n'accompliras rien. Je n’en ai pas fini ! Il est temps que quelqu’un ose te dire la vérité. Tu cherches désespérément quelqu’un qui pourrait t’aimer, tu en arrives jusqu’à forcer la compassion en te montrant plus misérable que tu ne l’es. En comprenant cela, qui s’attacherait à une personne aussi intéressée et faible  ? Si tu les aimais, tu les tiendrais hors des vains tourments qui s’agitent en toi.

    -Oui. Oui, je sais, je suis égoïste. Je n’ai besoin d’eux que pour combler ce vide persistant.  Mais qui utilise l’amour à d'autres fins ? Oh, oui cela n’est pas très beau à dire, il vaut sans doute mieux s’inventer des intentions plus louables, avouables, respectables. Cependant, même si on tente de la chasser, cette pensée revient : qui s’encombrerait de quelqu’un qui ne vous apporterait rien, pas même un brin d’amour ou d’amour propre? Toi peut-être ?

    -Tu es abjecte. Comment une personne comme toi pourrait un jour être aimée par qui que ce soit ?

    -STOP ! Stop…Tout cela ne rime à rien ! Je n’en peux plus…

    Elle se laisse choir au centre de la scène, consulte son téléphone et semble accablée. Elle commence alors à manger lentement puis frénétiquement des sucreries qui se trouvent sur son bureau et ce, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une. Cependant, elle paraissait vouloir se retenir à certains instants. Une fois cela achevée, elle a les yeux dans le vide, elle est immobile. Elle commence  à respirer de plus en plus fort et soudain elle remue la tête, jette des coups d’œil affolés autour d’elle, visiblement  en proie à une forte angoisse. Elle mobilise ensuite son buste, puis  tout le haut de son corps qui semble alors accompagner les yeux dans leur recherche d’on ne sait quoi. L’angoisse semble s’intensifier et devient de plus en plus visible physiquement.  Soudain elle griffe son ventre qu’elle semble avoir pris en horreur.

    -Mais qu’est-ce que je fous ! Je ne vais pas passer ma vie à m’empiffrer en espérant qu’un beau jour quelqu’un me prenne en pitié et se penche enfin sur moi ?  Non, c’est trop facile. Je ne peux pas, je ne veux pas me défaire de mes responsabilités comme ça.   Il est temps que je me lève à présent et que je prenne mon destin en main.   Je me sens si lourde…Personne ne viendra. Il faut l’accepter. Je suppose…

    Elle inspire profondément.  Elle se dévêt et laisse tomber des vêtements larges et sombres au sol. Elle se saisit ensuite des habits qui reposaient sur sa chaise et les revêt doucement.  Puis elle se maquille avec soin devant le miroir. Sa tâche en cours, elle commence à parler à son reflet mais semble en mal de conviction.

    -Regarde comme tu es belle, bon peut-être pas belle, charmante? Tu ne devrais pas te traiter comme ça. Ne t’en fais pas mon amour tout ira bien. Maintenant, va, travaille, là est ton salut. Personne n’est là ? Cela n’a pas d’importance, tant que tu auras une infime chance d’atteindre tes objectifs. Travaille. Tout ira bien. Tu recevras ce que tu auras mérité et tu ne te retrouveras jamais brisée, à terre, dénudée. Utilise ton temps pour te construire jusqu’à ce qu’enfin tu rencontres des gens qui t’aiment inconditionnellement et que tu sois suffisamment admirable pour que personne, je dis bien personne, ne puisse ne serait-ce qu'imaginer te délaisser. Enfin non,  tu n’as besoin de personne ! Si tu te servais de l’amour et de l’amitié comme béquille, tu tomberais à coup sûr, tu peux me croire. Ce sont les composants les plus volatiles d'une vie.  Ce qui arrive n’est pas ta faute. Oublie-les. Concentres toi. Ne laisse plus tes sentiments te dérober jalousement ton précieux temps.

    Elle s’assoie face au bureau et allume son ordinateur avec une frêle détermination. Le contenu de l’écran est projeté sur le mur du fond. On la voit travailler sur un projet quelconque. Noire. A l’heure qu’affiche l’horloge s’est rajoutée une  vingtaines de minutes supplémentaires. Elle mâchonne un stylo, distraite. Noir. A l’heure qu’affiche l’horloge s’est rajoutée une dizaine de minutes supplémentaires. On voit sur la projection qu’elle a bifurqué sur des vidéos de divertissements. Noir.  Cette foi- ci, c’est un petit couple de minutes seulement qui s’est écoulé. A présent, elle écoute des musiques déchirantes. Elle commence à chanter sur ces dernières, d’abord de façon hésitante puis elle semble de plus en plus désinhibée. Elle chante souvent faux et elle est parfois en avance sur l’enregistrement. Sa voix se brise petit à petit. Brusquement elle  rabat l’écran de l’ordinateur et consulte son téléphone. Elle commence  alors à pleurer silencieusement sur la chaise.

    -Allez, arrête, chut, ça va aller. Pense plus à rien…

    Elle ne parvient pas à se calmer, et de la même façon qu’elle avait saisi la nourriture un peu plus tôt, elle insère rapidement une main dans sa jupe récemment revêtu, avant de l’en extraire tout aussi vivement.

    -Non, pas maintenant. Ça ne doit pas se passer comme ça. Je.. Je ne veux pas que cela soit lié à la souffrance.

    Elle enfonce alors ses ongles dans son poignet en une ultime tentative  de se calmer.

    -Stop… Si tu veux tant te faire du mal autant que cela serve à quelque chose, tu ne crois pas amour ? Lève-toi, oui voilà, comme ça. Et maintenant, fais toi souffrir autant que tu le voudras ! Et puis regarde-toi, tu en as bien besoin. Mais tu n'est pas un cas désespéré pour autant, ne t'en fais pas. Tu ne pourras pas altérer tes traits ou ta taille, mais c’est à toi de décider si tu veux orner ton visage d'un sourire ou si tu veux te tenir droite. De la même façon, la tonicité de ton corps t’appartient.  Il est temps de t’en emparer !

    Elle s’exécute alors, esquisse des squats un peu mollement dans un premier temps puis de plus en plus frénétiquement. Noir. A l’heure qu’affiche la montre s’est rajoutée une trentaine de minutes supplémentaires. Elle achève un ultime mouvement. Elle respire fort. Semble exténuée mais un peu apaisée.

    -Je m’étais arrêtée de penser. Focalisée sur mon corps, sur l’effort physique toutes mes interrogations et mes tourments avaient cessé d’exister.  C’est comme si j’avais construit un barrage dans mon esprit, qu’il avait tenu pendant un temps, qu’il avait maintenu la vallée hors des eaux. Mais celles-ci, trop longtemps contenues étaient devenues trop puissantes, avaient repris leur droit et avaient tout submergé. Maintenant, je ne sais plus quoi faire, je ne veux plus me complaire dans mon malheur, je veux aller mieux mais… Comment le pourrais-je ?  Et puis tout cela me semble absurde maintenant. Comme si quelques goutes de sueur pouvaient tout changer... Et à quoi bon d'ailleurs? Peut-être que  je devrais plutôt  tenter de mieux comprendre ce que je ressens, de mettre des mots dessus et surtout d'obtenir des réponses aux interrogations qui me poursuivent. J’ai besoin de savoir qui je suis pour eux ! Peut-être que si  je leur fais part de mes sentiments ils pourraient me dire que je me suis méprise et que ils tiennent réellement à moi.   Ou alors, je pourrais au moins arracher l’épine, que j’ai là,  plantée dans le cœur. Cela sera douloureux oui, mais je pourrais enfin passer à autre chose. Enfin, théoriquement. C'est comme cela que les choses sont supposées fonctionner. Alors voilà, je m’assoie. Je prends mon stylo, une feuille vierge… et maintenant ?  

    Elle consulte son téléphone et soupire.

    Est-ce légitime de leur demander de faire des efforts ? N’est-ce pas exiger leur changement? Si je les insiste à faire quelque chose de la sorte, je ne pourrais pas prétendre les aimer, n’est-ce pas ? Car l’état dans lequel je suis est uniquement la conséquence de la rencontre de nos personnalités, il n’y a pas de coupables ou de préjudices subis… Ils sont tout simplement eux même. Qui oserait lutter contre cela ?  Mais si je ne dis rien, je nous trahis. Je me trahis moi-même, puisque je m’expose à la perpétuation de nuits semblables à celle-ci et surtout je les trahis eux, car je ne serais pas honnête, je feindrais d’être heureuse. Et l ’amour se nourrit bien de confiance, non ?

    Elle se tait pendant un temps, visiblement plongée dans un intense débat intérieur.

    -I can’t write, it would be useless! I just would like to be another person right now.  That’s weird but… I feel relive when I speak in a foreign language.  Indeed, my... restricted vocabulary doesn’t allow me to have the same ideas than if I was using my mother language.  And if I don’t think as I usually do, am I still the same person?  The answer is probably yes, my body is still here, and nevertheless I feel as... I had left the burden of being me, borrowing others’ language.  I feel more peaceful… Perhaps I could sleep now… I’m exhausted.

    Elle se diriger vers son lit et se coule dedans .Quelque secondes s’écoulent sans que rien ne vienne briser le silence. Puis elle commence à s'agiter et ce de plus en plus fréquemment. Son téléphone sonne soudain. Elle s’en saisit avec une lueur d’espoir perçant son regard hagard. Celle ci disparait presque intensément.

    -Allo ? Oui je suis toujours debout. J’avais... un travail important à terminer.  Non. Vous serez rentrés dans combien de temps  exactement? Hum… Non ! Tu aurais pu prévenir avant ! Okay, okay je m’en occupe. Ouais, c’est ça à t'à l’heure.

    Elle raccroche.

    -Je voulais juste oublier en disparaissant dans le sommeil. Maintenant je vais devoir dissimuler, prétendre, contenir.Et puis, merde, je sais toujours pas quoi faire!


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