• Maintenant.

    Oui, là, ce lieu, cette personne, cet instant.

    C'est enfin l'idoine situation pour voir naître l'action.

    Rien n'est alors plus confortable que de sortir de l'ombre, d’interrompre la scène d'une voix affirmée avant de tendre le don salvateur.

    Cependant, la main reste cachée derrière les jambes figées.

    Un problème de transmission a dû survenir compromettant la compréhension des signaux sensoriels par le cerveau. Ou peut-être qu'il ne restait plus assez d'audace pour le faire se mouvoir le corps? Non, cela doit être lié à une fuite de compassion.

    Catastrophe ! Il est trop tard... La mission a échouée : l'être blessé s'en est allé.

    L'instant est critique! Qu'adviendra t'il du corps si le plein d'estime de soi ne peut être effectué ? Il n'en reste plus qu'une infime quantité, un viatique à peine suffisante pour réacquérir un être meurtri. Il est primordial que le don lui parvienne à temps, ou il en sera fini du corps.

    Plus que jamais, il doit être altruiste et courageux:

    Le don salvateur doit être transmit.


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  • Cuando ella sigue hablando a unos rostros, quedo atónita en el vasillo de mi soledad. Cuando ella pregunta me con su dulce sonreír creo que olvido todo. Si se atrevería condenarla me duele el corazón, el mismo corazón que ella quiebra y parchea incansablemente. Tengo que preservarla de esta brutalidad. Pero, cuando debido a ella soy llena de pena debo volver a decir aquellos palabras puñal.

    No podría nunca entender si vivo con el espejismo de su amor o de su pasotismo.


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  • Le voilà. Ce corps si longtemps sciemment ignoré, perpétuellement méprisé. Il se tient à une bouffée d'air de moi. J'ose enfin. Je le contemple dans toute sa sobre et grandiose entièreté. Plus rien ne le cache désormais. Il est nu devant mes yeux et je le scrute comme si je l'observais pour la première fois.

    Sa pâleur coutumière est recouverte par la chaude lumière électrique qui semble vénérer la rondeur de ses courbes tendres. Et ces petites dissonances autrefois honteuses sont à présent source d'une innovante harmonie.

    Soudain,  sa longue main bouge et glisse au centre de l'être. Il me semble encore y apercevoir  les griffures issues des compulsions de haine à son égard. A présent, il caresse tendrement ce membre détesté aux adorables reliefs graisseux. Puis, doucement, il élève ses bras qui se courbent fièrement comme pour inciter à les contempler. Elles, ces orageuses tâches se découvrant enfin sous son mouvement. Elles forment des larmes sombres qui stagnent dans le creux de ses bras. Elles rappellent agréablement les boucles brunes qui tombent en cascade sur son corps. Ces dernières, créent des rayons fous autour de ses petits seins ronds et viennent s'échouer au bord du petit lac obscur qui garde son bas-ventre.

    Ces horribles nuages noirs autrefois obscènes sont aujourd'hui des ornements sur sa peau nue.

     


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  • Chaque être est fait d'un monde intérieur unique, possédant son propre langage ineffable. Quand les idées vagabondent  en ce lieu brumeux, aucune d'elles n'est encore vérité.

    Cependant, lorsque des mots franchissent les frontières de l'être, ils prennent vie et se muent en réalité. Stupides humains matériels, nous pensons pouvoir dominer ces invisibles idées. Mais ces monstres deviennent des cataclysmes anomiques dès qu'ils prennent forme et aucun d'eux ne peut être rattrapés.

    La vérité s'échappe à l'instant même où elle est conçue. Elle devient alors une arme terrible. Il vaut mieux garder en son sein ses créations latentes, même si elles consument inexorablement notre esprit afin s'en extraire. 


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  • Doux éclats sonores offerts par des lèvres souriantes, s'envolent pour venir chatouiller mes oreilles. Mon corps, toujours les reçoit avec émoi, mais jamais ne les produira. 

    Si l'on ne peut me taxer d'aucun rire, pourquoi l'on considérerait mes fades paroles? Obstinément, ceux qui se courbent sous l'hégémonie de la comédie les ignorent. 

    Ma voix, stérile, décroit progressivement jusqu'à devenir un faible son adagio. 

    On ne me regarde plus. On ne me voit plus. On ne m'aime plus.

    On m'oublie.

    Sous les rires d’autrui, ma voix se brise et s’éteint.

     

    La yema de luz que crece en mi corazón apagará nunca.


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